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Avortement tardif: le Québec aura un spécialiste

Radio-Canada

Le bureau du ministre de la Santé indique qu'un médecin spécialiste, actuellement en formation, sera prêt d'ici un an ou deux à pratiquer des avortements après 23 semaines de grossesse.

Le Québec aura d'ici un an ou deux un médecin spécialiste des avortements tardifs, c'est-à-dire après 23 semaines de grossesse. Le bureau du ministre de la Santé, Phillipe Couillard, a affirmé qu'un spécialiste est actuellement en formation pour pratiquer des avortements à un stade aussi avancé.

L'an dernier, le gouvernement du Québec a envoyé une trentaine de femmes subir une interruption de grossesse au Women's Health Care Services, une clinique du Kansas spécialisé dans les avortements tardifs. Ironiquement, la droite américaine est très présente dans cet État américain. Les frais de 5000 $ US reliés à l'intervention sont assumés par le gouvernement du Québec, tandis que les patientes doivent débourser les frais d'hébergement.

Les avortements tardifs ne sont pas encore pratiqués au Canada, bien qu'ils soient parfaitement légaux. La loi canadienne ne prévoit en effet aucune limite quant au nombre de semaines maximal autorisé pour subir une interruption volontaire de grossesse.

Une question d'éthique

La question des avortements tardifs comporte également une dimension éthique. Ainsi, le pionnier de la lutte pour le droit à l'avortement au Canada, le docteur Henry Morgentaler, est très mal à l'aise à l'idée d'interrompre une grossesse qui a dépassé le cap des 22 semaines.

Le Dr Morgentaler précise que les candidates à l'avortement ayant plus de 24 semaines de grossesse sont invitées à rencontrer des spécialistes qui tentent de les persuader de mener leur grossesse à terme et d'offrir leur bébé à des parents adoptifs.

L'Église catholique est scandalisée

Déjà catégoriquement opposée à toute forme d'interruption de grossesse, l'Église catholique est carrément scandalisée de constater que le gouvernement cautionne l'avortement de foetus presque rendus à terme.

« Au lieu de payer pour transférer des femmes se faire avorter au Kansas, on devrait payer pour les soutenir et offrir les enfants en adoption. Il y a des gens qui vont en Chine, qui sillonnent l'Asie pour trouver un enfant », a déclaré le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec et primat du Canada.

L'an dernier, 29 500 avortements ont été pratiqués au Québec.

Maisonneuve en direct consacre son émission à l'avortement tardif

Le reportage de Michel Marsolais

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