De la pâte au biocharbon : un nouvel avenir se dessine pour l’usine Fortress à Thurso
L’usine Fortress, qui fabriquait de la pâte de cellulose, a fermé ses portes en octobre 2019.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Poudrier
L’ancienne usine de pâte de cellulose Fortress, à Thurso, pourrait accueillir une production de biocharbon près de cinq ans après sa fermeture.
Le maire de la municipalité, Benoît Lauzon, n’a laissé planer aucun doute quant à la future vocation de l’usine, lundi.
Ce ne sera plus jamais une papetière, ça va être une usine qui va être complètement transformée pour faire du biocharbon
, a-t-il déclaré en entrevue avec Radio-Canada.
Le biocharbon est un matériau semblable au charbon qui est issu de la combustion du bois, notamment. Riche en carbone, il peut servir à enrichir les sols agricoles.
Le biocharbon, riche en carbone, est de plus en plus populaire en agriculture.
Photo : Getty Images / Toni Jardon
Le ministre de l’Économie, de l'Innovation et de l'Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon, et le maire de Thurso avaient déjà laissé entendre, l’année dernière, que l’usine Fortress pourrait oeuvrer dans la bioénergie.
M. Fitzgibbon était d’ailleurs en visite en Outaouais, lundi après-midi, pour une rencontre avec Benoît Lauzon, selon ce dernier.
L’objectif qu'on s'est donné ensemble, c'est que d'ici la fin du mois de juin, on soit capable de faire des annonces sur le dossier.
M. Lauzon a d’ailleurs des questionnements sur le traitement des eaux usées de sa municipalité, puisque l’usine Fortress assure actuellement cette fonction.
Maintenant, on doit travailler de façon différente dans le dossier de traitement des eaux usées. C'est pour ça qu'on est impliqué et [qu’on a] des discussions avec le ministère de l'Économie.
Dans une déclaration écrite envoyée à Radio-Canada, le bureau du ministre Fitzgibbon confirme que « le gouvernement du Québec a trouvé un repreneur pour une conversion industrielle du site de Fortress, à Thurso ». Il précise que les discussions se poursuivent avec le consortium retenu.
« Le nom du repreneur ainsi que les détails de la transaction seront rendus publics au cours des prochaines semaines », peut-on lire.
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Fin avril, un protocole d'accord a été signé entre l'acheteur potentiel anonyme et le ministère de l'Économie pour envisager une transaction cet été. Vendredi dernier, la Cour supérieure du Québec a ordonné un sursis jusqu'au 30 juillet pour permettre aux parties de finaliser la transaction.
Avec les informations de Nelly Alberola et de Félix Pilon