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La surintendante Stacy Clarke avait une « intention vertueuse », défend son avocat

Une femme noire en uniforme de police.

La surintendante Stacy Clarke de la police de Toronto. (Archives)

Photo : Radio-Canada / CBC

Radio-Canada

La surintendante Stacy Clarke a agi par désespoir pour contrer le racisme systémique anti-Noirs lorsqu'elle a donné des informations confidentielles à six policiers noirs avant des entretiens pour une promotion en 2021, a déclaré la défense lors d'une audience disciplinaire jeudi.

La surintendante portait des fardeaux écrasants après le meurtre de George Floyd par un policier de Minneapolis en mai 2020 et les manifestations mondiales subséquentes de Black Lives Matter, a fait valoir l'avocat de la défense, Joseph Markson, lors de ses plaidoiries finales.

Me Markson a tenté de justifier les actes de sa cliente en affirmant qu'elle a mal agi en raison de l'anxiété liée à cette situation. Il s'agit de quelqu'un qui s'effondre sous tout le stress.

Mme Clarke est la première femme noire à atteindre le grade de surintendant au sein du Service de police de Toronto. Elle a été présentée comme le visage féminin noir de la police de Toronto, a déclaré Me Markson, faisant référence à la couverture médiatique lors de l'été 2020.

En tant que mentore, Stacy Clarke se sentait impuissante à défendre les policiers noirs qui avaient placé leurs espoirs et leurs attentes en elle, a déclaré Me Markson.

Un croquis Joseph Markson, l'avocat de la défense de Stacy Clarke

Joseph Markson, l'avocat de la défense de Stacy Clarke a défendu une cliente qui selon lui voulait bien agir pour surmonter le racisme dans la police.

Photo : Radio-Canada / Pam Davies

Il est d'autant plus douloureux de réaliser que votre plaidoyer pour eux est sans espoir, a déclaré Me Markson.

Selon Me Markson, Mme Clarke, qui est mère célibataire de deux enfants, avait la conviction sincère que les six agents de police noirs qui ont bénéficié d'un traitement de faveur ne seraient pas traités équitablement dans le cadre du processus de promotion.

Il y a une intention vertueuse qui traverse [son] comportement répréhensible.

Une citation de Joseph Markson, avocat de Stacy Clarke

Désaccord sur la durée et la sévérité de la rétrogradation

La défense a proposé que Mme Clarke soit rétrogradée au grade d'inspecteur pour une durée allant de un an à 18 mois, avant d'être automatiquement réintégrée au grade de surintendant.

Cependant, la poursuite a demandé qu'elle soit rétrogradée de deux grades, au grade de sergent, avec la possibilité de postuler à nouveau pour devenir surintendante après deux ans.

Mme Clarke est née en Jamaïque et a déménagé au Canada à l'âge de 10 ans. L'Association canado-jamaïcaine a fait venir ses partisans pour assister aux audiences disciplinaires cette semaine au siège de la police de Toronto.

La policière plaide coupable

En septembre 2023, Stacy Clarke a plaidé coupable aux accusations de conduite déshonorante, d'abus de confiance et d'insubordination, en admettant tous les faits qui lui étaient reprochés.

En 2021, Mme Clarke siégeait à un panel de trois personnes chargé de mener des entretiens pour des promotions, mais a utilisé cette fonction pour partager des informations privilégiées avec certains candidats.

L'accusation a contre-interrogé Stacy Clarke jeudi matin. Elle a notamment affirmé que les policiers qui en ont bénéficié n'avaient pas demandé son assistance en fournissant des informations confidentielles.

Elle s'est excusée pour son comportement répréhensible mercredi et a déclaré qu'elle pense toujours avoir sa place au sein du Service de police de Toronto.

Avec les informations de Rochelle Raveendran de CBC

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