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Un projet de terrain de camping qui ne fait pas l’unanimité va de l’avant à Scots Bay

Le conseil municipal l’a approuvé à cinq voix contre quatre, avec une abstention.

Une pancarte rouge « Dites non au terrain de camping » est clouée à une clôture de bois.

À Scots Bay, en Nouvelle-Écosse, des citoyens sont contre le projet de terrain de camping.

Photo : CBC / Taryn Grant

Radio-Canada

Un projet controversé de terrain de camping dans le village de Scots Bay, en Nouvelle-Écosse, a été approuvé de justesse par les politiciens locaux, mardi soir.

Par cinq voix pour contre quatre voix contre, les conseillers de la Municipalité du comté de Kings ont accepté de conclure un accord avec la personne qui souhaite établir un terrain de camping contenant jusqu’à 100 espaces pour des tentes et des véhicules récréatifs.

Le 10e membre du conseil municipal s’est abstenu de voter, puisqu’il n’avait pas assisté à l’assemblée publique sur la question la semaine dernière.

Opposition dans la communauté

Au cours de cette assemblée qui a duré cinq heures, les élus ont entendu beaucoup d’arguments contre le projet. Un grand nombre d’opposants s’inquiètent d’effets négatifs sur les activités et les terres agricoles à Scots Bay.

Certains citoyens se sont dits préoccupés par la possibilité que des campeurs entrent sur des propriétés privées ou ont évoqué des questions de sécurité pour les piétons. D’autres encore s’inquiètent des effets sur les marais salés à proximité, du bruit ou de la pollution lumineuse.

La conseillère Martha Armstrong a rejeté la majorité de ces inquiétudes, mais elle a voté contre le projet, parce que le futur camping va partager une limite de propriété avec une ferme où se trouvent des chevaux de compétition et un élevage de poulets.

Animaux et agriculture

Lindsay Steele, la propriétaire de cette ferme, a été une des critiques les plus virulentes du projet de camping. Elle a répété que l’activité humaine qu’amènera le camping est un risque pour ses animaux.

Une femme de profil caresse la tête d'un cheval noir.

Lindsay Steele est propriétaire d'une ferme qui est voisine du terrain où un camping est proposé.

Photo : CBC / Taryn Grant

La conseillère Armstrong a ultimement soutenu que les directives de planification municipale stipulent qu’en cas de conflit, l’agriculture a la priorité.

À l’inverse, la mairesse adjointe Emily Lutz, qui a voté en faveur du projet, a affirmé que la municipalité en fait déjà beaucoup pour la protection des terres agricoles. Le conseil refuse régulièrement les demandes pour modifier le zonage des sites réservés à l’agriculture, dit-elle.

Du travail à faire

Julie Skaling, qui est propriétaire du terrain de 40 hectares qu’elle veut transformer en camping, était évidemment heureuse du vote qui lui permet d’aller de l’avant.

Elle a reconnu qu’il restait beaucoup de travail à faire pour rassurer les citoyens, et espère pouvoir réussir cette tâche. Je ne suis absolument pas intéressée à leur rendre la vie difficile ou à nuire à leur gagne-pain, a-t-elle plaidé.

L’accord conclu avec la municipalité requiert un développement en plusieurs étapes, au cours des cinq prochaines années. Julie Skaling ambitionne d’ouvrir une quinzaine d’espaces de camping dès l’année prochaine.

Elle a aussi affirmé qu’elle envisage de réserver à l’agriculture les deux hectares du terrain qui sont présentement cultivés.

Faire appel

Les membres de la communauté qui ne veulent pas du camping ont encore des recours. Ils ont deux semaines pour faire appel devant la Commission des services publics et de révision de la Nouvelle-Écosse.

Lindsay Steele, la propriétaire de la ferme voisine, compte agir ainsi.

Elle soutient que le procédé est injuste et que l’argent des contribuables est employé pour leur nuire.

On se bat contre notre propre argent, a dit Lindsay Steele. Nous payons des taxes, l’argent de ces taxes va à la municipalité, et la municipalité utilise l’argent de nos taxes pour nous amener en cour.

D’après le reportage de Taryn Grant, CBC

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