Une murale en hommage aux sans-abris morts à Moncton
Sabrina Robichaud a créé une murale en hommage aux personnes sans-abris mortes à Moncton.
Photo : Radio-Canada
Pour honorer ses amis de la rue, Sabrina Robichaud, qui vit en situation d'itinérance à Moncton, a créé une murale au moyen des noms et de photos des personnes mortes d'une surdose, d'une maladie ou parce qu'elles ont été victimes d'un crime.
C'est beau, c'est incroyable, c'est triste. Ça met en valeur les gens que nous connaissions et aimions beaucoup
, raconte la jeune femme.
Étant donné que la plupart de ces personnes n'ont plus de contact avec leurs proches, leur mort est parfois passée inaperçue. Sabrina Robichaud souligne que des gens venus voir la murale, située près des refuges de Humanity Project et de Harvest House, y ont appris la mort d'un proche.
Des gens ont écrit des messages de soutien sur la murale.
Photo : Radio-Canada
Il y a une mère qui est venue, elle ne savait même pas que son fils était décédé, parce qu'elle n'était plus en contact avec lui
, raconte-t-elle.
Plusieurs des personnes décédées n'ont eu droit ni à des funérailles ni à une pierre tombale.
Cette murale nous permet de nous rassembler et de faire notre deuil ensemble.
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Une idée remarquée
Le conseiller municipal de Moncton, Charles Léger, s'est dit touché par l'initiative.
Je trouve que c'est une bonne idée de ne pas oublier ces personnes-là
, souligne-t-il.
Il aimerait proposer une initiative plus officielle à l'échelle de la municipalité.
L'espoir de ne pas ajouter de noms
Sabrina Robichaud a connu la plupart des gens dont le nom figure sur la murale, soit plus d'une trentaine de personnes. Chaque fois qu'elle se rend à la murale, Sabrina Robichaud dit éprouver une très grande tristesse.
Sabrina Robichaud connaissait plusieurs des victimes dont le nom se trouve sur une murale en hommage aux personnes sans-abris mortes à Moncton.
Photo : Radio-Canada
Elle aimerait ne jamais avoir à y ajouter de noms.
Selon le centre Harvest House, 24 sans-abris sont mort depuis le début de l'année 2024 seulement.
D'après un reportage de Kristina Cormier