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ArchivesIl y a 30 ans se tenait le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro

Vue de la réunion plénière lors du Sommet de Rio de Janeiro

Le Sommet de Rio de Janeiro pour la sauvegarde de la Terre s'est déroulé il y a 30 ans.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Du 3 au 14 juin 1992 s’est tenu à Rio de Janeiro, au Brésil, le Sommet planète Terre. Certaines de nos archives rappellent les objectifs de cette rencontre et son impact sur la protection de l’environnement.

10 jours pour sauver le monde

Le plus grand rassemblement de dirigeants politiques de l’histoire de la planète s’est ouvert aujourd’hui à Rio. Le secrétaire général des Nations unies, Boutros Boutros-Ghali, a averti ses participants que la Terre est malade du sous-développement dont souffrent les plus pauvres. Malade aussi du développement excessif des riches qui détruit l’environnement.

Une citation de Bernard Derome, animateur du Téléjournal, 3 juin 1992

Du 3 au 14 juin 1992, la ville de Rio de Janeiro au Brésil a accueilli le Sommet planète Terre.

Ce sommet est tenu à l’occasion du 20e anniversaire de la première Conférence sur l’environnement humain, à Stockholm, en Suède, de 1972.

Il constitue un événement international majeur avec ses 178 pays participants et des milliers de scientifiques, des représentants d’organisations non gouvernementales et des médias.

Téléjournal, 3 juin 1992

Notre envoyé spécial Jacques Rivard rend compte au Téléjournal du 3 juin 1992, à travers des déclarations de certains dirigeants, des engagements que devrait prendre le Sommet de Rio.

Le constat du président de la conférence, le Canadien Maurice Strong, est d’une franchise presque brutale.

L’espèce humaine, affirme-t-il, est hors de contrôle.

Notre développement effréné va détruire la planète et notre civilisation, poursuit-il.

Notre mode de développement économique doit être revu et la croissance démographique, stabilisée.

Le secrétaire général des Nations unies, Boutros Boutros-Ghali, plaide pour sa part pour que l’on convertisse impérativement une partie des dépenses militaires vers des projets de développement durable.

Une des pionnières du concept de développement durable, la première ministre de Norvège Gro Harlem Brundtland, demande que les pays riches déboursent 10 milliards de dollars supplémentaires pour combattre les problèmes liés au développement.

Le Sommet de Rio confirme par ailleurs que plusieurs autres milliards de dollars seront nécessaires pour améliorer l’environnement du globe.

Or, à ce sommet, rappelle Jacques Rivard, on n’a pas pu s’entendre sur qui devrait payer cette somme.

Des résultats mitigés

L’homme d’après-Rio doit aussi aimer le monde. Il doit aimer les fleurs, les oiseaux, les arbres. Tout cet environnement naturel que nous détruisons régulièrement.

Une citation de Boutros Boutros-Ghali

Les participants au sommet ont-ils suivi l’exhortation à protéger l’environnement lancée par le secrétaire général des Nations unies?

Téléjournal, 14 juin 1992

Le 14 juin 1992, notre envoyé spécial, Jacques Rivard, présente au Téléjournal un bilan du Sommet planète Terre de Rio.

L’aspect positif, c’est que trois conventions sont adoptées par 153 pays qui participent à la rencontre.

La première porte sur la diversité biologique.

La seconde s’attaque au fléau de la désertification.

La troisième est une convention-cadre pour lutter contre les gaz à effet de serre responsables des changements climatiques.

Une déclaration sur la protection des forêts est aussi approuvée.

Jacques Rivard note par ailleurs certains échecs lors du Sommet de Rio.

Par exemple, les États-Unis et le Canada sont déçus que seulement une déclaration sur la protection des forêts ait été adoptée.

L’objection des pays en voie de développement, craignant pour leur souveraineté, a empêché d’aller plus loin.

Par ailleurs, aucune des nations industrialisées, sauf la France, n’a consenti à consacrer 0,7 % de son produit intérieur brut aux efforts de développement.

Cet engagement constituait pourtant un pilier vital de l’Agenda 21 entériné lors du Sommet de Rio.

Dans ce contexte, il n’est guère surprenant que l’évaluation des participants à l’événement soit aussi mitigée.

L’ex-premier ministre du Québec, Pierre Marc Johnson, est quant à lui plutôt optimiste.

Il estime que des mécanismes ont été mis en place pour aller de l’avant, notamment au niveau économique.

Jim McNeil, conseiller de la première ministre Gro Harlem Brundtland, a pour sa part un tout autre avis.

La déforestation et le réchauffement climatique vont se poursuivre au même rythme malgré le Sommet de Rio, se désole-t-il.

Des résultats mitigés confirmés

Le Point, 25 juin 1997

Le 25 juin 1997, l’animateur de l’émission Le Point, Achille Michaud, interviewe le président du Sommet de Rio, Maurice Strong, pour obtenir son bilan cinq ans après la tenue de la conférence.

Son évaluation est plutôt négative.

Les divers problèmes dont souffrent nos écosystèmes sont loin d’être résorbés.

S’il y a eu certains progrès depuis Rio, l’environnement s’est dégradé à l’échelle planétaire, soutient le diplomate.

Les gouvernements nationaux sont plus lents à agir que plusieurs citoyens, municipalités et secteurs du milieu des affaires.

Maurice Strong reconnaît, par ailleurs, que le Canada n’a pas réussi à respecter ses engagements pris au Brésil.

Il n’est pas le seul coupable, remarque-t-il.

La plupart des autres nations les plus industrialisées ne sont pas non plus parvenues à atteindre les objectifs qu’elles s’étaient fixés lors du Sommet de Rio.

Le diplomate affiche cependant un certain optimisme. Certains éléments sont encourageants, selon Maurice Strong.

Les jeunes générations comprennent intuitivement que leur avenir est lié à celui de la bonne santé de l’environnement de la Terre.

Il faut renouveler nos engagements face à la planète et rappeler à nos dirigeants que nous comptons sur les leurs, conclut le diplomate.

Le Sommet de Rio a été suivi de plusieurs autres rencontres internationales durant lesquelles les gouvernements ont tenté, avec plus ou moins de succès, de coordonner les efforts pour éviter le pire à notre planète.

Comme Rio, ces sommets ont suscité à la fois beaucoup d’espoir, mais aussi beaucoup de déception.

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