•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

ArchivesVie et mort du Concorde

Le Concorde atterrit à l'aéroport de Heathrow, à Londres.

L'avion supersonique Concorde effectue son dernier vol le 24 octobre 2003.

Photo : Radio-Canada / Reportage de l'émission Aujourd’hui du 24 octobre 2003

Radio-Canada

Le 24 octobre 2003, l’avion supersonique Concorde de la compagnie Air France effectuait son dernier vol entre Londres et New York. Retour sur l’histoire de cet avion mythique dont les débuts furent prometteurs.

Une révolution aéronautique

Il n’est pas indifférent pour la clientèle de Paris, de New York, de Londres de pouvoir faire l’aller-retour avec une pleine journée de travail à destination. Avec un avion supersonique, c’est tout à fait faisable.

Une citation de M. Dufour, directeur des usines de Sub Aviation, à Toulouse

L’idée derrière la création du premier avion supersonique, imaginé au cours des années 1950 et 1960, est révolutionnaire pour l’époque.

Il s’agit de construire un appareil capable de franchir le mur du son.

Cela permettrait ainsi de transporter des passagers le plus rapidement possible d’un point à l’autre sur la planète.

Créé en partenariat entre la France et la Grande-Bretagne, le Concorde est un exploit technologique remarquable.

Il fait rayonner le génie aéronautique européen à l’échelle mondiale.

Le travail est colossal, s’échelonnant sur plusieurs mois, avec comme date butoir le vol inaugural du 28 février 1968.

Il n’aura finalement lieu qu’un an plus tard, en mars 1969. Cette même année, au mois d’octobre, le Concorde réalise l’exploit de franchir pour la première fois le mur du son.

Le journaliste Raymond Charrette se rend à Toulouse à l’émission Atome et galaxies du 11 novembre 1966 afin de témoigner du progrès dans la construction du Concorde.

Reportage du journaliste Raymond Charrette sur les progrès dans la construction du Concorde

Bien que les premiers vols aient eu lieu en 1969, il faudra attendre sept ans avant le début des vols commerciaux. Les premiers passagers du supersonique s’envolent de Paris le 21 janvier 1976 à destination de Rio de Janeiro.

Pendant ses trois décennies de service, le « grand oiseau » franchit le mur du son. Il atteint une vitesse telle que l’avion est plus rapide que la rotation de la Terre.

Volant en moyenne à 2100 km/h, le Concorde pouvait effectuer le vol transatlantique entre Paris et New York en trois heures et demie.

Une tragédie marque le début de la fin

L'avion commercial le plus rapide du monde est certes un immense succès technologique, mais il connaît un véritable échec commercial, et cela, pour de nombreuses raisons.

On déplore notamment la pollution sonore causée par les moteurs de l’avion. À tel point que l’aéroport de New York interdit au Concorde d’atterrir pendant un certain temps.

Le coût élevé du pétrole entraîne également une hausse effarante des prix du billet. En 2000, le billet se vend à près de 11 000 $ par personne.

Puis une tragédie frappe.

Le 25 juillet 2000, un Concorde de la compagnie Air France s’écrase au moment du décollage. L’accident entraîne la mort des 109 passagers et membres d’équipage, ainsi que de quatre personnes au sol.

L’avion, qui faisait la liaison entre Paris et New York, prend feu quelques secondes après avoir décollé et s’écrase quelques mètres plus loin, dans un champ.

Il s’agit de la première et de la seule tragédie du supersonique depuis sa création.

Au Téléjournal du 25 juillet 2000, en rapportant l’événement funeste, le journaliste Hugues Poulin évoque déjà la retraite anticipée du vieux supersonique à la suite de cet incident.

Compte rendu du journaliste Hugues Poulin sur l'écrasement du Concorde à l'aéroport de Paris

C’est à peine trois ans après la tragédie que, comme annoncé, le Concorde se retire de la circulation.

Le supersonique rentre au hangar

Le Concorde est retiré des airs le 24 octobre 2003, après avoir effectué une dernière liaison entre New York et Londres. L’avion, opéré par la compagnie British Airways, atterrit dans la capitale anglaise avec à son bord le gratin d’Hollywood et du monde des affaires.

Une page de l’histoire civile de l’aviation venait d’être tournée.

Une citation de Guy Lapointe, journaliste

Le journaliste Guy Lapointe assiste à la fin du Concorde à l’émission Aujourd’hui du 24 octobre 2003.

Compte rendu du journaliste Guy Lapointe sur le dernier vol du Concorde

L’événement est empreint de nostalgie, tant pour les équipes à bord que pour les passagers et les propriétaires du « grand oiseau », Air France et British Airways.

Mais l’aventure supersonique battait de l’aile depuis trop longtemps. L’engouement pour le Concorde avait pris un dur coup avec l’écrasement en 2000 et, surtout, il n’était plus rentable.

On prévoyait en 1966 que les coûts de la fabrication de supersoniques entre 1970 et 1980 s’élèveraient à 50 milliards de dollars. L’aventure supersonique aura coûté 34 milliards de dollars à la France et à la Grande-Bretagne jusqu’en 2003.

Le supersonique n’aura connu la gloire que pendant trois décennies.

Une vie bien courte, mais qui a tout de même révolutionné le monde de l’aviation.

Encore plus de nos archives

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.